Brigitte Chevalier livre ici ses ambitions pour la création des vins du domaine : faire parler les spécificités du terroir, valoriser le potentiel des schistes et jouer avec les assemblages et les millésimes pour élaborer des vins aux caractères distincts.

LE SCHISTE, SPÉCIFIQUE
Les vins issus de schistes ne sont pas dans une démonstration de puissance tannique mais dans l’élégance, la douceur des tanins, la subtilité, un toucher de bouche aérien et une minéralité non crayeuse. L’expression de ces roches est délicate et fragile, de nombreuses pratiques peuvent le masquer ou le déformer. Il faut éviter les pièges des masqueurs de terroirs, que sont l’élevage en barrique, la sur-maturité et la sous-maturité, le passerillage de certains grains, la dilution en cas de vigueur mal maîtrisée. C’est ainsi que s’illustre la différence entre les vins issus de sols de schiste, peu répandus dans le monde viticole et les vins issus de sols argilo-calcaires, très nombreux : l’expression en bouche est très différente.

QUELS VINS À CÉBÈNE ?
Notre motivation a toujours été de créer plusieurs profils de vin, distincts. Nous voulons tenter d’exprimer les différentes facettes de nos terroirs, en respectant l’énergie et la diversité de notre environnement haut-languedocien et la spécificité de nos terrains. Dans notre travail de création notre attention se porte plus sur la recherche d’équilibre en bouche et la personnalité du vin au niveau de son expression aromatique et minérale. L’approche par l’analyse sensorielle est un outil intéressant pour nous, que nous pratiquons comparativement avec la rétro-olfaction. Grâce à cet éclairage nous comprenons mieux nos assemblages mais aussi leur évolution à venir en bouteille.

UNE GAMME DIVERSIFIÉE
Au fur et à mesure de l’acquisition des parcelles de vignes, avec chacune leurs particularités, nous avons adapté nos méthodes de travail pour essayer de capter dans nos bouteilles le potentiel de chaque raisin.
– À La Venvole, un premier vin, croquant mais complexe, à la personnalité Faugères marquée, pour une consommation décontractée à l’image de son étiquette. À boire frais, assez jeune. Les carignans jeunes apportent à l’ensemble vivacité et jus.
– Les Bancèls, un rouge qui va exprimer son exposition nord, sur schiste, en altitude. La fraîcheur de ses arômes et son harmonie en font sa personnalité. Il va s’enrichir avec l’élevage en bouteille. Élégant et persistant.
– Belle Lurette, une cuvée issue en grande majorité de vieilles vignes de carignan. Ce cépage est flatté par l’élégance des sols de schiste.
– Felgaria, un vin rouge de grande garde, aux arômes complexes et au toucher de bouche soyeux. Pour des repas raffinés. Le mourvèdre exprime ici toute sa grandeur sans passer par des tanins ingrats dans sa jeunesse.

 

Article Vitisbio à lire dans son intégralité ICI.

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